Conseil de formation 29 juin 2023 : formation initiale des PES, formation des directeurs/directrices, formation continue, animations pédagogiques.

Vous trouverez ci-dessous le document bilan du plan de formation 2022-2023 et la présentation du plan de formation 2023-2024, ainsi que le compte rendu FO du conseil de formation du 29 juin 2023 animé par l’IEN-A, M. Artaud. Fabien Vasselin représentait la FNEC-FP-FO86 et le SNUDI-FO86 à ce Conseil de Formation.

COMPTE RENDU FO :

  • FO déplore les “formations et plans obligatoires, les évaluations d’école (qui ne sont pas de la formation!)” qui privent les collègues des animations pédagogiques à l’offre : 328 collègues ont été contraints par la formation constellation/plan Français, 288 par la formation constellation/plan math (lire à ce sujet ici), et 282 par les évaluations d’école (lire à ce sujet ici). Seuls 718 collègues ont pu bénéficier de leur droit à la formation à l’offre sur environ 2000 PE. FO conteste ces formations imposées qui ne respectent pas la réglementation (lire ici).
    • L’IEN-A indique à ce sujet que sur consigne du Ministère les évaluations d’école ne pourront plus être déduites qu’à hauteur de 12h des animations pédagogiques (contre 18h cette année). Il indique que dans de nombreux département c’est 0h ou 6h, que donc le régime reste plus favorable dans l’académie de Poitiers : il reconnaît toutefois que les évaluations d’école prennent davantage que 18h par semaine (et même beaucoup plus), et sont une charge de travail bien supérieure pour les adjoints et encore plus pour les directeurs, mais qu’elles sont obligatoires tous les 5 ans.
    • FO conteste cette analyse : si les évaluations sont obligatoires pour les écoles, c’est une obligation pour l’administration, mais pas pour les PE adjoints comme directeur.rices ! En effet elles ne font pas partie des ORS (Obligations Réglementaires de Service) des PE : aucun créneau horaire n’est défini pour cette tâche. A partir du moment où elles dépassent du cadrage horaire, qu’elles se font sur le temps personnel de l’agent, elles ne peuvent reposer que sur le volontariat (lire ici).
  • FO a déploré que le plan de formation continue sur le temps de travail se concentre sur 15% des personnels seulement (essentiellement les directrices et directeurs), et que les adjoints soient privés de formation continue sur le temps de travail : leur formation se limite aux 18h d’animations pédagogiques, et encore pour ceux qui n’en sont pas exclus au titre des plans et évaluations d’école ! FO déplore que certaines formations directrice/directeur aient lieu sur le temps personnel de l’agent, ou sur des jours de décharge de direction, sans compensation (et parfois même sans remplacement).
  • FO déplore que cette concentration des formations sur les directrices et directeurs ait pour conséquence d’alourdir leur charge de travail : l’IEN-A déplore de son côté que les directrices et les directeurs soient souvent la “mûle” de l’école, mais justifie la difficulté à former davantage les adjoints par le manque de remplaçants. Il se réjouit toutefois de la mise en place à la rentrée d’une nouvelle brigade de formation (supprimée il y a 10 ans, FO avait à la époque déploré cette suppression qui signifiait la fin de la formation continue de 2 à 3 semaines consécutives sur le temps de travail pour les tous les PE). La nouvelle brigade de formation est composée de 6 remplaçants (24 remplaçants lors de sa suppression !), et elle n’interviendra que sur des formations école sur une seule journée. On reste loin du compte ! D’autant que ces formations école seront pour l’essentiel des temps de constellation plan math/plan français.
  • FO demande que les formations sur la réglementation, sur la santé sécurité au travail, sur le harcèlement en milieu scolaire, la protection de l’enfance etc. qui intéressent certains collègues ne soient ouvertes qu’aux directrices et directeurs : ces formations peuvent intéresser des adjoints, il est regrettable qu’ils en soient exclus. Pour FO si les adjoints volontaires pouvaient avoir accès à ces formations et informations, cela permettrait d’avoir des collègues référents sur ces sujets dans les écoles, permettant aux directrices et directeurs de ne pas être seuls à porter ces problématiques. L’IEN-A indique que les formations dispensées aux directeurs sur ces thèmes, peuvent permettre aux directeurs de former leurs collègues adjoints lors de leur retour sur l’école, dans le cadre par exemple des conseils des maîtres. Sans commentaire.
  • FO interroge l’IEN-A car les nouveaux PES à 50% (50% classe – 50% INSPE) ont appris lors de la journée d’affectation qu’ils seraient susceptibles d’avoir leur part INSPE une semaine sur deux à l’INSPE de Poitiers, et une semaine sur deux sur l’INSPE d’Angoulême, ce pour des raisons d’économie ! FO déplore ce choix qui aura un impact financier important pour ces PES (ils percevront pour indemnité l’IFF de 1100€ par an, qu’ils auraient perçue de toute façon!). Sans compter la fatigue des déplacements et les contraintes d’organisation. FO demande que la formation soit entièrement sur l’INSPE de Poitiers, et que si cela n’est pas possible la part de formation à Angoulême puisse être suivie en visio “ce qui était possible durant la période COVID, doit pouvoir être encore possible aujourd’hui pour limiter ces déplacements”. L’IEN-A explique ne pas avoir la main sur cette partie formation qui est confiée à l’INSPE qui l’organise comme il veut. FO rappelle que les PES à 50% sont des salariés dont l’employeur est le DASEN, qu’il est responsable de leur santé, et responsable de la formation qu’il leur dispense et qu’il délègue à l’INSPE. FO demande à l’IEN-A d’intervenir dans ce sens. FO interviendra auprès de la Rectrice et de l’INSPE pour demander que la formation se tienne à Poitiers, et si ce n’est pas possible, en visio.

DERNIÈRE MINUTE : Nous avons été informés que les INSPE d’Angoulême et Poitiers cherchent une solution sur 3 jours par mois maximum sur l’INSPE de l’autre département, avec des demi-semaines de récupération (jours libérés) en compensation. Ces mesures d’économie sont imposées par le Ministère qui a réduit l’enveloppe de la Formation Initiale et contraint les INSPE à chercher des solutions de réduction des coûts.

CONCLUSION :

  • Même si on constate une amélioration de la formation des directeurs depuis plusieurs années, cette amélioration est en lien avec la loi Rilhac et la transformation des missions des directeurs (lire dossier ici) qui se voient peu à peu confier des missions autrefois dévolues au IEN. Dans le même temps les directeurs se trouvent comme tous les adjoints privés de formation continue avec un contenu pédagogique alors que l’essentiel d’entre eux font l’essentiel de leur service en classe devant élève!
  • La formation pédagogique se dégrade encore un peu plus : les évaluations d’école sont contestées par les collègues (elles débordent largement des 18h d’animation), les plans ne sont pas des formations qui répondent aux demandes et besoins des collègues : FO demande le volontariat des collègues que ce soit pour les évaluations d’école comme pour les plans constellation math/français.
  • Concernant le formation initiale des PES, FO fait le constat d’une nouvelle dégradation. FO déplore que les PES 100% subissent une perte importante de formation durant leur année de stagiaire (seulement 3 semaines !). Quant à la formation des PES 50% la solution trouvée est simplement honteuse ! FO revendique un maximum de 25% en classe pour les stagiaires, et que les 75% restant soient consacrés à la formation des nouveaux enseignants (lire ici).
  • La formation initiale comme continue demeurent le parent pauvre : FO revendique que la formation soit une priorité du Ministère, et que celle-ci prenne la forme de la formation continue sur temps de classe.

Fabien Vasselin, pour le Snudi-FO86

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