Instance F3SCT (Santé Sécurité et Conditions de Travail) du 30 mars

Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail (instance qui remplace les CHSCT-D) s’est tenue le 30 mars.

Déclaration liminaire et Compte Rendu de FO en PJ.Environ 140 registres, dont 90 RSST dans le 1er degré qui ont été renseignés depuis la dernière instance du CHSCTD d’octobre 2022 et 95 % rapportent des faits de violence. Violences de familles, violences d’élèves en souffrance livrés à la seule gestion de leur enseignant et des équipes, violences qui découlent des réformes que la FNEC-FP FO dénonce comme étant porteuses de maltraitance dans les établissements scolaires.

extrait :Dans notre secteur, en même temps que Macron veut nous faire travailler 2 ans de plus, notre ministre voudrait allonger notre temps de travail de 2 heures hebdomadaires, c’est sa seule réponse à l’effondrement de notre pouvoir d’achat ! La FNEC-FP FO oppose la seule revendication qui vaille, celle du salaire par l’augmentation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie, et a minima à hauteur de l’inflation, pour commencer. La FNEC-FP FO a quitté les réunions « pacte » et « socle » il y a un mois, nous nous félicitons d’avoir été récemment rejoints par les autres organisations : le perdant-perdant, non merci.

C’est dans ce contexte chaotique que se prépare la rentrée 2023 qui, telle qu’elle se présente, sera encore plus difficile qu’en 2022, notamment avec la suppression de plus de 2.000 postes d’enseignants, dont 1167 dans le 1er degré. Encore plus d’élèves sans enseignants, des classes encore plus surchargées, des conditions de travail encore dégradées pour les personnels.

Oui, la violence est partout aujourd’hui, nous ne parlons pas ici des poubelles qui brûlent au 20h, mais de la violence issue de la casse des services publics, et de la maltraitance généralisée des salariés du privé comme du public. Violence des morts dans les salles d’attente des urgences et de ceux dont on n’a pas voulu aux urgences. Violence quand il est impossible dans la Vienne de trouver un dentiste ou très difficile de trouver un médecin, les plus faibles et les anciens étant les premiers touchés. Violence du tout numérique qui, en plus des dysfonctionnements, crée une véritable discrimination pour ceux qui ne savent pas. Violence des élèves autistes sans soins, sans solution. 

Violence contre les salariés, qui maintenant, même avec un emploi, ne peuvent plus nourrir leur famille. Violence ultime avec le décès d’une enseignante mercredi 22 février, poignardée en plein cours par un élève dans son lycée. Toute cette violence, elle n’est pas ou peu montrée au 20h, pourtant elle est partout, elle nous touche tous, elle touche nos proches et elle engendre, à juste titre, de la colère, profonde, enracinée. Continuer à l’ignorer est très dangereux.Dans les cas ou dans les registres étudiés dans l’instance réunie ce jour, la F3SCT-D 86, cette violence est omniprésente. Ce sont environ 140 registres, dont 90 RSST dans le 1er degré qui ont été renseignés depuis la dernière instance du CHSCTD d’octobre 2022 et 95 % rapportent des faits de violence. Celle de familles, celle d’élèves en souffrance, livrés à la gestion de leur enseignant et des équipes, celle qui découle des réformes que la FNEC-FP FO dénonce comme étant porteuses de maltraitance dans les établissements scolaires. La réforme de 2005, portant l’inclusion systématique et le démantèlement des établissements médico-sociaux, laissant sans soins ni prise en charge des enfants en pleine souffrance, sera bientôt suivi d’un Acte-2.

Cet Acte-2 qui, 18 ans plus tard, ne propose rien d’autre que de faire avec, de maintenir le « coaching » des personnels pour, soi-disant, la bonne blague, compenser le démantèlement des établissements de soins et l’absence d’intervention avec prise en charge des élèves par des personnels médicaux sociaux assermentés. La FNEC-FP FO n’accepte pas que ces maltraitances soient maintenues, que des élèves à « troubles neuro-développementaux » soient sans soins, que leurs camarades de classe vivent des situations traumatisantes à l’école, dans la peur et la crainte d’un incident inopiné, que nos collègues livrés à eux-mêmes perdent pied, soient giflés, mordus, insultés, menacés, sans qu’une aide médico-sociale au long terme soit réellement engagée pour ces élèves. Nous ne l’acceptons pas. […]
Vos représentants F3SCT-D 86Fabien Vasselin, Julien Marmisse

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